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Schéma de sélection holstein Élitest quitte Innoval pour un partenariat avec des Allemands

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Une troisième vie commence pour les coopératives d’insémination artificielle (IA) de Moselle, d’Alsace, des Vosges, de la Haute-Marne et de la Meuse qui, en 2010, avaient fusionné pour créer Élitest. Leur première vie, après la fin de l’Uneco, avait commencé en 2007 avec l’adhésion au groupe Gènes Diffusion pour les schémas holstein et charolais. Élitest en était sortie fin 2012 au terme du mandat coopératif de six ans signé. Elle avait alors adhéré au schéma charolais de l’UCATRC, devenue depuis Charolais Univers (regroupant aujourd’hui Innoval, Élitest, Gen’IAtest et Auriva). Et, en race holstein, Élitest avait choisi de nouer un partenariat avec Évolution, devenu Innoval.

Le projet de groupe coopératif européen de sélection bovine Arcowin réunissant Innoval, le poids lourd allemand Masterrind et le scandinave VikingGenetics a bouleversé la donne. À l’évidence, Élitest n’a pas trouvé sa place dans ce projet, tombé à l’eau depuis. D’où la recherche d’un nouveau partenaire et la fin du partenariat avec Innoval signifié le 31 décembre dernier.

« Nous voulons rester créateurs de génétique »

« Nous ne voulons pas résumer l’activité d’Élitest à celle d’un concessionnaire vendant des doses. Notre ADN est de faire de la création génétique », résume Philippe Sibille, directeur d’Élitest. D’ailleurs, durant son partenariat avec Évolution, Élitest avait investi en ce sens. En 2015, l’entreprise de sélection a créé une station de donneuses.

Élistest a aussi investi dans un laboratoire de biotechnologie de l’embryon. Pour autant, sa taille étant trop limitée (300 000 IAT dont 210 000 en race holstein) pour travailler seule à la création génétique, l’entreprise se devait de nouer un nouveau partenariat. Celui-ci vient d’être acté avec PhöniXGroup, un géant de la sélection en Allemagne, dont les six coopératives adhérentes pèseraient 60 % de l’activité holstein nationale (2,67 millions de doses avec l’export).

Ironie du sort, c’est en réaction à l’annonce de la participation de leur concurrent direct Masterrind, que ces coopératives ont créé, en 2021, PhöniXGroup.

Jean-Michel Vocoret

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